vendredi 9 septembre 2011

Sur la route du retour

En quittant Arches, nous roulons d’abord toute la journée vers Dillon dans les magnifiques Rocheuses, et ensuite Burlington, une petite bourgade au Colorado avant le Kansas.  Le lendemain matin nous avons un bon cinq heures de route à faire pour atteindre Salina.

C’est un départ. Tout allait bien jusqu’au moment où l’on s’en attendait le moins, soit deux kilomètres plus loin: l’aiguille du moteur s’emballe et monte encore plus haut qu’à Death Valley. Cette fois, ça surchauffe. On s’arrête sur le bord de l’autoroute dans le champ de foin, on éteint.  Après avoir regardé le moteur sous tous les angles possible, on n’a pas le choix, il faut appeler le CAA.  Pas de chance, on est le lundi de la fête du travail et il n'y a pas un garage dans le coin d’ouvert. C’est vrai que le check engine avait quand même allumé la veille, mais on se disait qu’après 4 fois qu’il allumait pour le bouchon de gaz on était en masse correct pour revenir à la maison. En tous cas… Nous n’avions même pas raccroché avec le CAA que la police était déjà derrière nous. Il arrive…

« Is everything doing good ? »Euhh pas vraiment ! Après lui avoir expliqué la situation, il comprend  et indique qu’il restera pour surveiller la circulation jusqu’à l’arrivée de la remorqueuse. Faut dire que notre « stationnement d’urgence » n’est pas très sécuritaire, mais si on repart le char, le moteur va probablement sauter alors ça nous tente pas vraiment. Notre hypothèse: fin de la pompe à eau. Or, le CAA nous rappelle pour dire qu’ils ne peuvent pas nous transporter les 4 mais seulement 2 à la fois.

Bon, on s’essaie… Frédo va voir le policier pour lui expliquer la situation puisque nous ne pouvons pas rester sur le bord de l’autoroute sans l’auto pendant que les autres se font lifter. C’est là qu’il s’offre pour prendre Nancy et les enfants afin de les ramener à l’hôtel sans les sièges de bébé (faudrait tout vider pour les détacher, ce qui peut prendre ben du temps…) afin que Frédo puisse attendre la remorqueuse. WOW ! MERCI !!! On est surement tombé sur le plus sympathique des policiers parce que sans lui on sait pas ce que nous aurions fait. Vous auriez du voir la face de Raphaël qui avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles. En plus, il a fait partir la sirène pour prendre un accès réservé aux véhicules autorisés seulement. Il criait de joie et répétait « auto de police » sans arrêt. Magalie avait aussi un sourire en coin et trippait sur la vitre qui nous séparait du gentil policier. Je crois qu’il est tombé sous le charme parce qu’il nous a donné un beau collant de shérif. Frédo arrive environ 45 minutes plus tard. Je suis tellement déçue de ne pas avoir de photo de LA Matrix sur le camion remorque !

Enfin, la gentille dame de l’hôtel remplie d’empathie nous offre d’appeler un de ses amis mécanos afin d’évaluer la situation de l’auto. On a absolument rien à perdre après tout puisque l’ont doit attendre à demain qu’un garage ouvre et peut-être même deux jours de plus pour commander une pièce. Il arrive une heure plus tard. Le verdict : imaginez-vous dont que le réservoir de liquide de refroidissement du radiateur est à sec. On s’attendait pas vraiment à ça après avoir quitté Death Valley il y a environ deux semaines. Probablement que le bouchon a fui là-bas et que le liquide du réservoir s’est tranquillement évaporé. Me semblait aussi qu'il y avait une petite odeur de brûlé depuis un bout. On se disait que s'était plutôt l'huile de la transmission, mais on ignorait le problème en se disant que c'était normal que ça chauffe un peu...

Bref, on met un beau gros gallon d’eau fraîche dans le réservoir et s’est reparti ! Le check engine a même disparu. Yes, on est vraiment content. On souhaite juste qu’il ne fasse pas en dessous de zéro, ce qui serait quand même étonnant. On achètera du prestone qu’on peut mélanger avec de l’eau demain. YES ! TOYOTA O NADA !!! On se rend sain et sauf à Salina au Kansas et on a encore changé l’heure. 

Salina… la pire chambre de notre vie. Ne prenez jamais des Éconolodge, c’est toujours d’la marde.  Tout était pété : la télé, les lumières, le frigo, même le rollerbed avait perdu deux roulettes. C’était pire qu’en Asie, au moins là-bas les pauvres ne se font pas enlever leur fierté. Y a juste les enfants qui tripait sur les miroirs partout (même au dessus du lit), le bain en cœur et les chips laissées dans le divan. En prime, quoi de plus cocasse qu’un tapis qui colle sur tes pieds ? Super !

 

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